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18 mars 2011 5 18 /03 /mars /2011 14:55

littoral saturé yoff


Localisation  de l'espace étudié (voir rectangle rouge sur l'image ci-dessous, cliquer ci besoin pour agrandir)
littoral yoff
Il s'agit d'une portion de littoral d'environ 2 km de long au nord de la péninsule dakaroise. Elle se situe dans le quartier de Yoff à l'ouest d'une zone de pêche traditionnelle du même nom (voir article).


1) La "course à la mer" : une pression urbaine mal contrôlée.

a) L'évolution sur la décennie 2000-10

On peut la percevoir à partir d'images satellitaires comparées (Googleearth)

Année 2000
front urbanisation dec 2000
Année 2009
front urbanisation 2009

On voit nettement qu'en 10 ans, la zone de construction s'est fortement densifiée et a avancé vers la mer.

L'image 2009 montre -outre l'apparition de campements touristiques (à gauche), une ligne de front de mer rectiligne que semblent franchir de nouvelles constructions.

b) L'évolution de ces derniers mois, inquiétude pour l'avenir.

Ci-dessous une vue du sol (novembre 2009) correspondant à ce qui vient d'être observé sur la vue aérienne.

avancée du front d urbanisation
Le franchissement de la ligne de front de mer par de nouvelles constructions s'opére de façon illégale, au regard d'une loi sur le littoral identique à celle qui existe en France (interdiction de construire sur une bande de 100 mètres à compter du rivage.)

Des vues plus récentes (février 2010) font apparaître une différence entre des édifices en voie d'achèvement et d'autres qui restent à l'état embryonnaire (cliquer sur les images pour agrandir)
constr illégale en voie d'achevement
campement tourisitique et construction
Un examen attentif de la dernière image permet d'observer les tiges métalliques tordues et des débrits de parpaings. Il s'agirait d'interventions de forces publiques pour empêcher les constructions et ainsi faire respecter la loi. D'autres évoquent une action des habitants du quartier eux-mêmes.

Cette différence entre ce qu'on laisse et empêche de construire met en cause selon certains la la complicité des pouvoirs publics.
Ici ce qui compte n'est pas tant de savoir ce que l'on peut faire mais de savoir ce qu'on laisse faire!


c) Croquis-bilan (à partir de l'image GE 2009)

littoral front d'urbanisation



2) Un espace public récréatif menacé

a) La plage de Yoff, terrain de jeu des Dakarois

Dans un contexte de rareté d'espaces publics et de saturation de l'espace au sein de l'agglomération , la plage de  de Yoff est un élément essentiel à la vie quotidienne de milliers de Dakarois.
plage de yoff bcao septembre
Le loisir balnéaire est  limité à une période saisonnière  (juin-octobre). De novembre à mai, la température de l'eau se fraîchit sous l'effet de courants marins et dissuade des baigneurs habitués à de températures maritimes tropicales.

yoff plage foot

Ce sont en réalité les activités sportives qui prédominent sur cet espace à longueur d'année. Les week end et jours de semaine à partir de 17h00, le littoral de Yoff forme sur des kilomètres et sans discontinuité une enfilade de terrains de foot improvisés.
L'espace est alors monopolisé au point de rendre impossible toute autre activité récréative.

b) Un espace récréatif  mal partagé.

Certes, des campements touristiques se sont développés pour offrir un usage sédentaire des lieux.
yoff-campementLe calme (relatif), l'ombre  et la propreté sont garantis mais ces avantages ont un prix : 1500 francs cfa le parasol (un peu plus de 2 euros) c'est peu pour la bourse d'un Européen, c'est un luxe pour un Sénégalais de quartier populaire pour qui un repas coûte déjà 500 francs.
Ces campements ont une apparence- on les dit touristiques-  mais aussi une réalité : ils restent désespérément vides à longueur d'année. Peu d'autochtones, encore moins de touristes étrangers, peu nombreux à Dakar.


c) Espace sacré, activités profanes : une cohabitation difficile

Face à la mer un sanctuaire musulman regroupe mosquée, mausolée et cimetière
plage de dunes depuis le mausoléeVoir localisation sur Google Map

Devant le mur du cimetière, un panneau annonce la couleur...
sport interditL'activité sportive, bruyante, profane est jugée inconvenante devant un lieu estampillé sacré.
A quelques mètres de là, un autre appel au calme évoque la notion de respect.
respectons
L'existence même de ce type d'affichage montre que la cohabitation entre tradition et modernité sur un tel littoral n'est pas sans tensions.

d) Attention, la mer monte, l'espace se raréfie!

foot lieu saint et mer haute
La photo ci-dessus a été prise en février 2010. En cette période de l'année, la mer est beaucoup plus haute qu'en phase estivale (N.B : ici la marée n'a qu'une faible amplitude). Plusieurs font remarquer qu'elle gagne du terrain d'année en année. (Voir constats et hypothèses sur l'article "Le match de foot n'aura pas lieu...")
On observe d'une part que le terrain de foot improvisé est des plus étriqués, sensiblement incliné et offrant des marges aquatiques aux ailiers de débordement les plus valeureux.
On note d'autre part que la nécessité impose ici sa loi : les jeunes Sénégalais ont fini par faire fi de l'interdiction religieuse. Mausolée et cimetière ou pas, on joue au foot, faute de place!

e) "Attention je passe" : la plage est aussi une route!
yoff charrette et foot
On n'oubliera pas que le littoral sablonneux constitue une liaison importante entre la zone de pêche de Yoff et d'autres quartiers de Dakar (voir article). Le va et vient quotidien et quasi permanent des charrettiers sur la grève s'ajoute donc au phénomène de saturation. Tenter un débordement sur l'aile, c'est d'abord vérifier que la voie est libre!


f) Attention, obstacle à franchir : le déversement des eaux usées.
deversement des eaux usées
C'est le parcours d'obstacles des joggeurs de la plage : tous les 500 mètres environ, il faut un grand bon pour pouvoir enjamber les rivières d'eaux usées qui se déversent à ciel ouvert sur le littoral.(voir image satellitaire et croquis en haut de l'article). Si les adultes semblent avoir conscience du danger sanitaire que cela repésente, ce n'est pas toujours le cas d'enfants que l'on voit jouer avec des eaux épaisses et sombres.


3) Des schémas en guise de bilan

a) L'interprétation géographique

littoral saturé, croquis
legende litt sature

b) Le développement durable en question (D Champigny, IPR ac Créteil)

schéma dd yoff

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 15:56
- Pollution domestique : le cas de Yoff (croquis et images). Télécharger en Pdf

- Pollution industrielle : le cas de la baie de Hann (croquis et images)   Télécharger en Pdf

Lire une image :

a) Contexte culturel, pratiques polluantes et sensibilisation environnementale. Télécharger en ppt

b) Etude d’une peinture murale : le réel et l’idéal. La perception d’un paysage patrimoine menacé.Télécharger en pptx

Texte et organigramme :

Cambérène : tensions autour d'un projet de traitement des eaux usées. (télécharger en ppt)

Capacités et méthodes :- Etude critique de documents de types différents (textes, images) - prélever, hiérarchiser des informations - cerner le sens général d’un document, le mettre en relation avec la situation géographique étudiée.
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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 09:58

Présentation du littoral dakarois


- En images, croquis et schémas. Télécharger le doc en Pdf

- La ville et ses îles. Télécharger le doc en Pdf
Documentation :
Tensions autorités/populations au sujet d'une île protégée : voir lien
Une île classée patrimoine : voir site de l'Unesco
Capacités et méthodes : - passer de l’observation au croquis - réaliser des croquis et schémas cartographiques ; utiliser les ressources en ligne.


1) La dégradation du littoral par la pollution domestique et industrielle

 - Le cas de Yoff : croquis et images. Télécharger en Pdf
- Le cas de la baie de Hann : croquis et images   Télécharger en Pdf
Lire une image :
a) Contexte culturel, pratiques polluantes et sensibilisation environnementale. Télécharger en ppt
b) Etude d’une peinture murale : le réel et l’idéal. La perception d’un paysage patrimoine menacé.Télécharger en pptx
Texte et organigramme :
Tensions autour d'un projet de traitement des eaux usées. (télécharger en ppt)
Capacités et méthodes :- Etude critique de documents de types différents (textes, images) - prélever, hiérarchiser des informations - cerner le sens général d’un document, le mettre en relation avec la situation géographique étudiée.

2) La dégradation paysagère du littoral : le bétonnage de la côte

Lois, protestations, contentieux : les problèmes de gouvernance.
Paysages, affiches et interviews.
- Voir article sur le blog villesdafrique : images et interviews audio réalisées à l'occasion d'une manifestion contre le "massacre" du littoral (juin 2010)
- Page documents (affiches et extraits d'interview) : télécharger en pdf
Capacités et méthodes : - Etude critique de documents de types différents (textes, images, ...)

3) Les usages concurrentiels d’un littoral saturé
(« La concurrence pour l’espace »).

- Images, schéma géographique, schéma systémique sur le DD. Télécharger en pdf.
- Diapo animées des schémas. Télécharger en ppt. 
Capacités et méthodes : réaliser des schémas cartographiques, et des schémas fléchés


4) Une portion de littoral aménagé : quel modèle d’aménagement?

Documents et commentaires sur le site HG de l'Académie de Créteil : voir lien
Etude d’une séquence vidéo sur le lancement des travaux de la corniche. Comparaison Dakar/Koweit city. Croquis.
Capacités et méthodes
- analyse critique d’un document -confronter des situations géographiques, approches synchroniques - passer de l’observation au croquis.

Approfondir le sujet : voir lien (site HG Créteil)

- Tous les croquis et schémas animés : télécharger en pptx.

- Fonds de croquis et schémas à imprimer : télécharger en ppt
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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 09:13

Remerciements à M. L Mbow, professeur d'université, auteur d'une thèse sur Dakar, qui a bien voulu expertiser l'étude de cas sur le littoral dakarois et ajouter les remarques qui suivent.

 

Il me paraît utile de donner des limites au littoral. D’après les schémas joints, il s’agit apparemment des côtes du département de Dakar, territoire qui alterne tracés rectilignes au nord et au sud, et, sinuosités sur la façade ouest qui s’expliquent par le substrat lithologique .

Les nombreux cas de dégradation du milieu naturel en font un espace fragile, dont les écosystèmes subissent l’agression multiforme du facteur anthropique.

Le développement proliférant des activités sur ce domaine, très convoité en raison de ses potentialités économiques et des avantages liés à son micro-climat, risque de lui faire perdre non seulement ses qualités esthétiques, mais également son identité qui est très marquée par la culture lébou (île de la Madeleine = demeure de Deuk Daour MBaye le génie tutélaire de Dakar ; île de Yoff = demeure de Mame Ndiaré le génie protecteur de Yoff, îles ayant en commun d’être inhabitées) et l’islam (présence du cimetière musulman de Gueule Tapée ; mosquée de la Divinité de la plage de Ouakam ; espace de pèlerinage de la confrérie des Layène aux Almadies).

Le développement désordonné des nouvelles formes d’occupation liées à l’extension de l’habitat et des emprises touristiques fait naître un sentiment diffus de dépossession d’un patrimoine commun aussi bien chez les autochtones des villages traditionnels qu’auprès des habitants des quartiers de création récente.

Les manifestations citoyennes de ces populations pour exprimer leur mécontentement contre le laisser-faire des pouvoirs publics soulignent assez le niveau de conscience atteint localement sur les problèmes liés à la protection de l’environnement et au développement durable.

 

Le chapitre sur les usages concurrentiels du littoral devrait s’ensuivre. L’habitat exerce une pression qui est plus particulièrement sensible dans deux secteurs cartographiables : a / le littoral de Ngor à Fenêtre Mermoz ; b / autour de la baie de Hann. Il induit un bétonnage qui se perçoit mieux à partir d’un point de vue en mer. On peut annexer à l’habitat les loisirs (plages : celles soumises à une interdiction / plages autorisées à la baignade……>  problèmes de la privatisation par les hôtels et les résidences de luxe qui restreignent l’accès au plus grand nombre / parcs d’attraction : Magic Land… > même conséquence) et à la culture (lieux cultuels et cérémoniels : cimetière, îles voisines, lieux de prières). Les activités économiques y sont principalement représentées par le secteur primaire (pêche et transformation artisanale du poisson …..> problème de l’aménagement des quais de pêche) et le secteur tertiaire (tourisme et concentration hôtelière sur le littoral). Les infrastructures sont apparues comme un facteur perturbateur de l’environnement avec les « grands travaux de l’Etat » ouverts à l’occasion du Sommet de l’OCI et du FESMAN III.

 

Dans le chapitre sur les impacts, l’accent doit être porté sur les impacts les plus prégnants : les menaces sur la stabilité de la presqu’île (exploitation des carrières de basalte arrêtée dans les 1970’s par décision du Président Senghor ; mais poursuite de l’exploitation clandestine de sablières)….> érosion littorale perceptible à travers le recul du trait de côte sur le littoral nord sablonneux, sur la corniche ouest par éboulement de blocs de roches volcaniques et de marnes, notamment derrière le monument de la Porte du Millénaire et derrière le Palais de la Présidence de la République. Il s’y ajoute le recul de la biodiversité autant sur la terre ferme qu’en mer. Un signe révélateur de ce phénomène est l’augmentation du rayon des sorties quotidiennes de la pêche artisanale pour atteindre les zones de capture en mer. Dans le même ordre d’idée, doit être évoquée la défiguration des paysages littoraux par le bétonnage sur la bande littorale formant le domaine public maritime : ancien immeuble du Musée dynamique devenu Cour constitutionnel, le parc d’attraction Magic Land, l’adjonction au restaurant Terrou Bi d’un complexe hôtelier, le bloc formé par la Place du Souvenir – Seaplaza – Radusson Hotel, la muraille de béton de Fenêtre Mermoz…En évoquant les pollutions, il faudra faire observer que la plupart des canaux collectant les eaux usées utilisent la mer comme déversoir. Une partie des déchets liquides ne subit aucun traitement (la station d’épuration de la plage de l’Université fait exception…et encore ses odeurs !). A l’origine, ces collecteurs devaient évacuer restrictivement des eaux de pluie ; mais par le développement de l’habitat dans la ville, leur fonction première a été détournée.

 

Un dernier chapitre peut être consacré aux perspectives d’aménagement. L’interrogation est justifiée à un double titre. En a-t-on la volonté au niveau des pouvoirs publics ? Dans l’affirmative, en quoi cet aménagement pourrait-il consister ?

 

En tout cas la question mérite d’être posée en raison de la multiplicité des enjeux en cause :

 

-          enjeux fonciers : on observe des confiscations de surfaces de plus en plus importantes par l’Etat dans le cadre de la réalisation de ses « grands travaux » d’infrastructure, et, par des privés soit pour l’édification de logements « les pieds dans l’eau » soit pour l’exploitation indue ou autorisée d’une activité économique. Cette anarchie est favorisée par la dispersion des instruments de gestion du domaine maritime où interviennent concurremment le ministère chargé de l’urbanisme, celui chargé de l’environnement, celui chargé du tourisme, les services déconcentrés et les collectivités locales ;

-          enjeux environnementaux : la sanctuarisation des îles voisines (Gorée érigée en patrimoine culturel mondial et îles de la Madeleine en parc naturel) seule suffit-elle ? N’y a-t-il pas une urgence à limiter le déversement des polluants divers en mer ? De l’Etat et des collectivités, quel est l’acteur à qui il est plus logique d’imputer la responsabilité des opérations de réhabilitation de l’environnement à entreprendre ? La privatisation de certains secteurs littoraux ne constitue-t-elle pas une rupture d’équité quant l’accès de tous aux biens publics communs ? Comment doit être définie la capacité de charge des sites à vocation touristique ou autre ?

-          enjeux économiques : insister sur l’exemple de l’extension de l’espace portuaire pour positionner Dakar comme port d’éclatement de trafic maritime en Afrique de l’ouest.

 

Ce qui précède fait ressortir l’urgence de l’établissement d’une loi sur le domaine littoral unifiant les divers codes existants (code de l’urbanisme, code de l’environnement, loi sur le domaine public maritime…) pour mettre fin à l’imbroglio juridique actuel, ou, à tout le moins corriger les incompatibilités entre les projets d’aménagement et les dispositions juridiques en vigueur.

 

Enfin on peut poser la question de la redéfinition de la procédure de gestion du domaine littoral dans une perspective qui vise une plus grande responsabilisation des collectivités locales (communes d’arrondissement de Cambérène, Yoff, Ngor-Almadies, Ouakam-Mermoz, Médina, Fass-Gueule Tapée-Colobane, Plateau, Hann) ainsi que la concertation avec les organisations représentant la société civile.

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28 août 2010 6 28 /08 /août /2010 18:22

A mettre en relation avec l'article sur l'aménagement de la corniche ouest de Dakar. 

Faire défiler la fenêtre vers le bas pour ajuster l'image du croquis à l'écran.

ou bien cliquer sur ce lien

Animation automatique : laisser défiler l'apparition successive des objets.  

Photos correspondant à la légende : voir lien

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14 août 2010 6 14 /08 /août /2010 12:13

L'article se trouve désormais sur http://lewebpedagogique.com/geodakar/

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7 juin 2010 1 07 /06 /juin /2010 20:55

virage perpective

 

Attractif de par sa position littorale, le quartier dakarois du "Virage" est en proie à une urbanisation frénétique et anarchique. (localisation, images Google Earth sur la progression de l'urbanisation : voir lien)

En dépit de la "loi Littoral" équivalente à celle de la France, les constructions spéculatives s'opérent en toute illégalité à la vue de tous.

L'horizon de la mer tend à s'effacer et la plage elle-même, sans avoir complétement disparu, est sérieusement menacée par les chantiers et le bétonnage incontrôlé de la côte.

 

Illustration en quelques clichés pris entre février et avril 2010

 

Obstruction panoramique : l'horizon du littoral victime du bétonnage.

obstruction en cours

 

Ci-dessous : l'impression d'une plage que l'on enfouit sous les gravats. (février puis fin avril)

plage et chantier

 

virage entrée plage

Vu de la plage :  un bétonnage apparent et oppressant

vue de la plage

 

Au delà du seul rivage, on assiste à une sauvage "course à la mer" (proximité, panorama) qui multiplie et élève les édifices.

constructions obstruction

Voir (et entendre!) la perspective panoramique en vidéo.

 

 

Voir comparaison en février 2011

Documents extraits de la manifestation à la plage du Virage en juin 2010

halte au massacre du littoral
littoral pour tous
Interviews
Propos du président d’une association pour la défense du littoral

« Il faut que le domaine public maritime qui est commun à tous les Sénégalais reste aux citoyens sénégalais et aux citoyens du monde. Il faut que les visiteurs qui viennent au Sénégal puissent voir la mer, nous ne voulons pas de béton sur le littoral. »
« Dans les pays du Nord, les constructions pareilles, on les démolit ; il faut mettre des pergolas et pas du béton. Nous voulons qu’on détruise ces constructions . »
Documents audio
- Protestation du gérant d’une paillotte qui estime avoir été spolié par le promoteur immobilier voisin avec la complicité des pouvoirs publics.

Ce document est à prendre avec les réserves nécessaires et n’a pas la prétention d’établir la vérité sur ce contentieux. Il est destiné à montrer que la gestion de l’espace en de pareilles circonstances est sujette à polémique et met en cause des problèmes de gouvernance.

« Je ne veux pas quitter cet endroit, c’est le Domaine Public Maritime. J’ai fait une demande en bonne et due forme. Lui (nb : le promoteur immobilier) , ce qu’il a comme titre foncier c’est du faux. Les gens du cadastres font ce qu’ils veulent. Il faut que la corruption s’arrête ici au Sénégal. »
Doc audio
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21 mai 2010 5 21 /05 /mai /2010 10:12

En 2003, les autorités sénégalaises ont entrepris de créer une brèche dans le littoral pour répondre en urgence à un problème de fortes inondations qui menaçaient Saint-Louis, située à l'embouchure du fleuve Sénégal (voir localisation). Depuis, cette brèche n'a cessé de s'élargir passant de 2m à plus de 2km, sans que l'on puisse maîtriser cette évolution.

 

Mise à jour le 30/10/2011 : voir étude scientifique complète sur un rapport de janvier 2011 de l'unhabitat


 

 

 Des images prises sur Google earth à plusieurs échelles et à plusieurs périodes permettent de prendre la mesure du contexte géographique.

 

Ci-dessous une vue d'ensemble, quelques mois après l'ouverture de la brèche (janvier 2004)

Saint Louis schema

 

Un gros plan sur la ville de Saint-Louis nous fait mieux prendre conscience d'un site cerné par les eaux et particulièrement vulnérable face au risque d'inondation.

saint louis cernée par le eaux

 

C'est en période de saison des pluies (dite d'hivernage) que le risque est particulièrement sensible avec la pression des hautes eaux provenant de l'ensemble d'un immense bassin hydrographique.

Voir la comparaison d'images satellitales en saison sèche (mars 2003) et en saison des pluies (octobre 2006) (cliquer sur les images pour agrandir et observer en particulier la partie gauche).

 

saint louis, vue d'ensemble mars 2003

saint louis, vue d'ensemble octobre 2006

 

 

Une vue rapprochée montre l'extension de la brèche avec une perspective sur la zone environnante :

 

2003, avant la brèche

village face brèche 2003 plan large

 

Janvier 2004, quelques semaines après l'ouverture du cordon dunaire

village face brèche 2004 plan large

2009 : une béance non maîtrisée

village face brèche 2009 plan large


En zoomant davantage, on voit une zone habitée, autrefois protégée, exposée directement au vis à vis maritime.

 

En 2004, la brèche est limitée et la protection dunaire est encore effective ; le village ci-dessous bénéficie d'un paisible site lagunaire.

village face brèche 2004

En 2009, la brèche élargie expose directement le village à la houle. (constater par ailleurs le net changement du trait de côte)

village face brèche 2009

Ci-dessous des vues du sol (avril 2010) montrant des habitations détruites ou dégradées en vis à vis de la brèche. (merci à J Paul Lecomte, ingénieur à l'OMVS d'avoir mis à disposition ses propres clichés)

habitations détruites ahabitations détruites b

En termes de conséquences néfastes, il faudrait aussi prendre en compte le grave problème de salinité excessive dû à la remontée des eaux de mer ; les terres agricoles sont ainsi rendues progressivement infertiles.

 

Ci-dessous la situation d'ensemble résumée sous forme de schéma (nb : le cerle orange devrait être légèrement décalé vers la gauche.) 

schema brèche

 

La brèche et ses effets : légende

 

légende brèche

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22 avril 2010 4 22 /04 /avril /2010 09:50

Arrivée sur Dakar le 2 mars 2010 vers 2 heures du matin  

 

Voir vidéo ci dessous. (pour une compréhension plus immédiate, voir en bas de page le croquis d'interprétation et sa légende)

 

 

L'approche de Dakar  s'effectue par le Nord. L'image Google earth ci-dessous montre l'aéroport au premier plan ; l'atterrissage s'opère par le sud ce qui amène l'avion à survoler en partie la  péninsule.

dakar 1

En s'orientant vers l'Est (gauche de l'image), on constate le faible éclairage voire l'absence d'éclairage en direction de la banlieue (Pikine), au delà de la péninsule. La fracture sociale entre la presqu'île et la banlieue est ainsi perceptible...

dakar peninsule banlieue nuit...ce que ne laisse en rien paraître une image satellitale diurne

dakar peninsule banlieue GE

 

En se dirigeant vers le sud, on perçoit assez vite les lumières vives du port et de la zone industrielle (vers l'Est, à gauche de l'image).


Le centre de la péninsule est marqué par des formes géométriques correspondant aux opérations d'urbanisme post indépendance.

Elles contrastent avec l'absence d'organisation de la partie occidentale, en proie à une forte croissance urbaine récente et anarchique.


Énigme : au fond de l'image devrait paraître le cœur de la cité (quartier du plateau) ; or il est plongé dans l'obscurité. On peut penser qu'il s'agit d'une coupure de courant, péripétie fréquente, voire banale à Dakar.

 

Le tout en croquis à partir d'une image Google earth

 

Dakar nuit croquis GE

légende dakar nuit

 

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11 avril 2010 7 11 /04 /avril /2010 09:42
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